« Les intérieurs des discothèques, là où la fête bat son plein, sont réfléchis, invitent au dépaysement et donc à sortir du quotidien de la semaine. Dans certains établissements, on a même l’impression d’être dans un parc d’attraction.
Mais qu’en est-il des extérieurs ? Quels bâtiments sont choisis pour y installer ces temples de la célébration contemporaine ?
Quand on roule sur les chaussées qui mènent à Tournai, venant principalement de France et de Flandres, on rencontre de vieilles usines désaffectées qui se veulent les plus brutes possible, des fois discrètes qui livrent un effet d’abandon. Des bâtiments blinquants, fraîchement repeints, qui donnent l’impression d’avoir fermés leur porte quelques minutes avant de passer devant. On croise aussi de vieilles boîtes de nuit, pour vieux comme on dit, sur le déclin. Même des maisons d’habitation ont été reconverties !
Dans presque tous les cas, elles sont barricadées derrière des grillages voir des barbelés. Des caméras sont installées pour la sécurité des fêtards. Ces espaces deviennent cloisonnés, surveillés, étiquetés voir carcéraux, parce qu’il est dangereux de nos jours de faire la fête… »
Cette série fait partie de la collection de la Province du Hainaut








